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la vie
21 janvier 2017

Comprendre la médecine traditionnelle africaine

Comprendre la médecine traditionnelle africaine

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit ainsi la médecine traditionnelle : c’est la somme totale des connaissances, compétences et pratiques qui reposent sur les théories, croyances et expériences propres à une culture et qui sont utilisées pour maintenir les êtres humains en bonne santé ainsi que pour prévenir, diagnostiquer, traiter et guérir des maladies physiques et mentales.

La médecine traditionnelle, un modèle de comportement pour l’homme :A travers elle, il cherche à maîtriser sa vie et à s’affirmer dans son environnement.

Le diagnostic du guérisseur peut être résumé ainsi :

  • une maladie que je connais et que je peux soigner
  • une maladie que je connais mais que je ne peux      soigner
  • une maladie que je ne connais pas mais que je      peux soigner
  • une maladie que je ne connais pas et que je ne      peux pas soigner
  • Le caractère sommaire de ce diagnostic peut      prêter à équivoque quand on considère la différenciation poussée des      affections opérée par la médecine moderne ; il n’en traduit pas moins      de façon très éloquente l’absence de complaisance dans la médecine      traditionnelle.

Celle-ci peut être subdivisée en médecine familiale et médecine experte. La médecine familiale est l’ensemble des recettes accessibles à tous pour un soulagement rapide d’affections bénignes. La médecine experte désigne le champ des recettes très élaborées et complexes qui constituent les traitements appliqués aux maladies graves.

La médecine traditionnelle pratiquée aujourd’hui :L’observation lucide de la médecine traditionnelle, telle qu’elle est pratiquée de nos jours, révèle qu’elle n’est pas, comme on a tendance à le croire, un concept ésotérique, figé dans le temps et dans l’espace. Sous l’influence principale des facteurs démographiques qui ont contribué à alourdir le travail du guérisseur aujourd’hui (nombreuses consultations, besoins accrus en plantes) la fonction du guérisseur a « éclaté » en diverses professions. Cette fonction qui, au début, regroupait celle de pharmacien (recherche des produits de base et élaboration des thérapies) et celle de médecin (consultation et prescription de médications) est en train de susciter de nouvelles spécialisations telles que celle d’herboriste, qui se développe.

Cette évolution doit être prise en compte par les États, pour ne pas dire assistée dans le cadre d’une intégration de la médecine traditionnelle dans le système officiel de la santé publique. La sécurisation de sa pratique est à ce prix, d’autant que les statistiques montrent que 85% des populations ont recours à la médecine traditionnelle. Plus encore qu’en médecine dite moderne, l’automédication et l’usurpation de fonctions sont de redoutables menace

Les phytomédicaments (PM) ou médicaments traditionnels améliorés (MTA) constituent une alternative de première importance aux dépenses de santé, pour la plus part des pays africains qui dépendent encore à 90% des firmes pharmaceutiques et laboratoires étrangers. Au regard de l’importance des enjeux médicaux, scientifiques et socio-économiques de la valorisation industrielle des résultats de la recherche en matière de ces médicaments issus de la pharmacopée traditionnelle ;  et dans l’actuel contexte de crises écologique (érosion de la biodiversité et changements climatiques) et sanitaire (émergence et réémergence des pathogènes), la présente contribution analyse l’importance de la MTR/MCP et des PM/MTA dans les Systèmes de Soin de Santé (SSS), les faiblesses ou les défis, ainsi que les perspectives d’un développement véritable de ces PM/MTA. Un rapide état des lieux des principaux déterminants de l’utilisation de la MTR et des PM/MTA dans les Systèmes de Soins de Santé a été dressé. Ensuite, une révision des principaux défis d’un véritable développement de cette MTR et des PM/MTA a été faite, notamment, la réglementation, les difficultés d’évaluation et d’essai, les conditions d’usage rationnel de cette MTR et des PM/MTA. Enfin, les stratégies prioritaires de développement de cette MTR et des PM/MTA ont été envisagées, en l’occurrence l’exploration de la biodiversité et du potentiel floristique et thérapeutique africain et l’accès aux nouvelles approches et technologies de découverte de médicaments.

La promotion de la médecine au Gabon est assurée par  la loi 21/2011 portant orientation générale de l’éducation de la recherche. L’article 68 de la loi prévoit la création  des laboratoires permettant de nouer les partenariats entre la médecine africaine et les autres médecines. La loi ne dispose pas encore un texte d’application.

Les participants veulent aussi l’encouragement de la recherche en médecine et pharmacopée traditionnelle en tant que partenaire de la médecine Conventionnelle.  Pour eux, cette recherche devrait se pratiquer dans l’échange des expériences cliniques, para-cliniques, thérapeutiques et dans le développement  de nouveaux médicaments fabriqués au Gabon à partir des plantes médicinales locales.

Les acteurs  aux journées d’échange ont relevé la méfiance qui existe entre la médecine traditionnelle et celle conventionnelle (moderne).  Une difficulté majeure selon eux qui bloque le développement de  cette médecine très prisée par les populations. Pour le professeur Lansoud-Soukate, directeur général de la recherche  et représentant de mini stère de la santé qui a clos la manifestation, «  la méfiance est finit. Nous allons maintenant travailler ensemble en redoublant de vigilance ».

Le directeur général de l’IPHAMETRA, le professeur Henri Paul Bourobou Bourobou organisateur des dites journées traditionnelles  a quant à lui souligné que la médecine traditionnelle « est au dessus de toute médecine »  avant d’ajouter que « les africains ne devraient pas avoir peur de leur médecine »  qui fait des merveilles  pour le bien être de l’homme. Pour défendre ses arguments il a pris comme exemple  la « malédiction »  et du « fusil nocturne ». « Ce sont des maladies que seule la médecine traditionnelle peut soigner », a-t-il soutenu.

Les tradipraticiens ont également recommandé l’intégration des modules « Médecine et Pharmacopée traditionnelles » dans les curricula des écoles de formation en santé.  Ils  souhaitent qu’il soit intégré  la pratique des modules en question  dans le système global des soins.

rès présente dans la société gabonaise, la médecine traditionnelle a fait récemment l’objet d’une rencontre qui a permis à ses praticiens, à travers les travaux de l’Organisation des chercheurs tradipraticiens du Gabon (OCTG), de se doter d’une nouvelle coordination générale dénommée “L’Ordre Silayo”, rapporte le site internet Ogooué Infos.

 

L’objectif est de discipliner le secteur et de faire davantage connaitre les pratiquants de la médecine traditionnelle dans toutes ses spécificités, au Gabon.

Ainsi, le président de cette coordination générale, René Ollomo Mbega a été installé dans ses fonctions par le président de l’OCTG, Me Franck Evoung Abessolo, dans son temple Silayo Nsisim Santi, située sur la route de Bambouchine.

Ogooué Infos relève que dans son allocution, M. Ollomo a indiqué que «L’Ordre Silayo n’est ni un parti politique, ni  un syndicat, encore moins une coordination opposée à une autre coordination membre de l’OCTG». Selon lui, L’Ordre Silayo, qui regroupe spécialement les initiés à partir du bois sacré, est  une organisation qui vise entre autres, à harmoniser la pratique des rituels Silayo, à créer un élan de solidarité entre les adeptes et à promouvoir la paix sociale. 

Le président de l’OCTG, Me Franck René Evoung Abessolo, a quant à lui insisté sur la discipline de groupe, le respect du travail à accomplir et le respect de la personne humaine. Car, a-t-il insisté, le gouvernement attend beaucoup des pratiquants de la médecine traditionnelle pour la guérison des maladies tant d’ordre physiologique que spirituel

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